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Jamais sans Slater : le cauchemar de la famille Buehrle

La législation visant des races particulières (LRP) sépare des familles. Voici la touchante histoire, abondamment relayée dans les médias, de Jamie et de son mari Mark Buehrle, ancien joueur étoile de baseball des Blue Jays de Toronto, qui ont été forcés de vivre dans deux villes différentes en raison de l’apparence de leur chien, Slater.

montage_jamie_familyLa famille Buehrle comptait déjà trois chiens lorsque Jamie, qui était très active auprès des refuges pour animaux, est tombée sous le charme de Slater, alors qu’il était dans un de ces établissements.  « Lorsque nous avons adopté Slater, nous n’avons pas pensé que des règlements visant certaines races de chiens s’appliqueraient à nous, que cela affecterait notre famille », raconte Jamie.

Pourtant, en 2012 la famille allait y être confrontée pour la première fois, lorsque Mark a été échangé et a signé un contrat de quatre ans avec les Marlins de Miami – une ville où les chiens de type pitbull sont interdits. Jamie et Mark ont dû acheter une maison en banlieue pour pouvoir garder leur famille unie, avec Slater. « Nous avons eu des problèmes avec un assureur qui ne voulait pas couvrir notre maison à cause de Slater. Après discussion, la compagnie était prête à faire une exception pour nous, mais j’ai refusé », dit Jamie. Je ne voulais pas encourager une entreprise qui fait de la discrimination envers certains types de chiens. J’en ai donc choisi une autre, qui représentait mieux mes valeurs. »

Les choses se sont compliquées lorsque Mark a été échangé, de façon inattendue, aux Blue Jays de Toronto. Étant donné que les chiens de type pitbull sont interdits en Ontario depuis 2005, la famille Buehrle était coincée. Jamie et Mark ont donc décidé de vivre séparément durant la saison de baseball; Jamie resterait à Saint-Louis avec les enfants, âgés de cinq et deux ans, et avec les chiens, alors que Mark serait à Toronto, à plus de 1200 km.

Malgré tous les obstacles, il n’a jamais été question pour eux de se départir de Slater, qui est un bon citoyen canin et qui est même un chien de thérapie certifié.  « Slater est un chien très affectueux, attachant et zen. Il est génial avec tout le monde qu’il rencontre et adore les enfants. Il est bon avec les animaux et a l’habitude d’aller à la garderie pour jouer avec d’autres chiens. Slater est obéissant et se conduit à merveille. Comment peut-il être considéré comme un danger? Tout ça est basé sur son apparence et non sur son comportement ou son environnement. Je ne comprends pas », explique Jamie.

« Ce qui me désole, c’est que des familles doivent maintenant vivre avec les conséquences de la LRP à Montréal », dit Jamie en pensant aux chiens errants et aux gens qui devront faire face à toutes sortes de contraintes et payer des frais exorbitants pour garder leur chien. Elle souhaite que dans ses décisions, contrairement à la Ville de Montréal, la province du Québec se fie aux faits scientifiques plutôt qu’aux sites de nouvelles à sensation. « Montréal devrait mieux gérer la question, en mettant la responsabilité sur les propriétaires de chien, quel que soit le type d’animal qu’ils possèdent ou l’apparence de celui-ci », explique-t-elle. La LRP constitue une réaction impulsive à un problème qui est beaucoup plus profond. Cette législation est peut-être apaisante pour certaines personnes, mais elle ne fait rien pour rendre la communauté plus sécuritaire », dit Jamie.

La famille Buehrle encourage les Québécois à ne pas perdre espoir et à participer à la campagne de la SPCA de Montréal en signant et en partageant sa pétition www.monchienmafamille.ca.

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Marie-Noël Gingras

Marie-Noël Gingras travaille au département de la Défense des animaux à la SPCA de Montréal. Ces dernières années, elle a collaboré à de nombreux projets liés au bien-être et aux droits des animaux (notamment aux blogues Vert et fruité et Portraits de véganes ainsi qu’au Festival végane de Montréal) en plus d’être l’une des organisatrices du Défi végane 21 jours québécois et de signer les recettes du livre du même nom, de l’auteure Élise Desaulniers, paru au printemps 2016 (Éditions Trécarré). Suivez-la sur Facebook pour découvrir plus d’idées sans cruauté!

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