Communiqué de presse – Pour diffusion immédiate
Montréal, le 11 janvier 2022 – Il y a près d’un an, le Bureau des enquêtes de la SPCA de Montréal retirait « Angie », une jeune chienne de grande taille, des mains de son propriétaire. C’est dans un état lamentable, dans un appartement souillé de sang, que les agent.e.s de protection animale du Bureau des enquêtes de la SPCA de Montréal ont retrouvé la chienne. À leur arrivée, les agent.e.s se heurtent à un animal léthargique ayant un œil perforé, près de la moitié des dents fracturées et une plaie ouverte sur le crâne. La chienne est tout de suite saisie, puis transportée d’urgence au Centre Vétérinaire Laval où de multiples fractures sont répertoriées et des soins d’urgence lui sont prodigués.
C’est en réponse à un signalement pour maltraitance fait par un citoyen que les agent.e.s de protection animale du Bureau des enquêtes de la SPCA de Montréal ont ouvert un dossier d’enquête criminel en janvier 2020. Au cours des mois suivants, ils ont recueilli les éléments de preuve nécessaires au dépôt d’accusations criminelles par la Direction des poursuites pénales et criminelles de la Cour municipale de Montréal. L’enquête et la saisie de l’animal ont d’ailleurs fait l’objet d’un reportage Web diffusé par RAD.
Le 7 décembre 2021, à la Cour municipale de Montréal, le propriétaire d’Angie, un homme dans la vingtaine, plaidait coupable à trois chefs d’accusation :
- Entre le 10 décembre 2020 et le 10 janvier 2021, de ne pas avoir fourni les soins convenables et suffisants à un chien;
- Le 10 janvier, vers 4 h, d’avoir volontairement causé une douleur, souffrance ou blessure inutile à un chien;
- Le 10 janvier, vers 15 h, d’avoir volontairement causé une douleur, souffrance ou blessure inutile à un chien.
Pour chaque chef, l’accusé se voyait condamné aux peines suivantes, à être purgées de façon concurrente entre elles :
- 1 mois de détention;
- 2 mois de détention;
- 7 mois de détention.
Il lui est maintenant interdit d’être propriétaire d’un animal, d’en avoir la garde ou le contrôle ou d’habiter un lieu où se trouve un animal pendant une période de 15 ans.
C’est grâce aux témoins ayant à cœur le bien-être animal et aux agent.e.s de protection animale du Bureau des enquêtes de la SPCA de Montréal que l’accusé purge l’une des peines les plus importantes répertoriées en matière de cruauté animale au Québec. « Une peine toutefois nettement en deçà de celles rendues, pour des faits similaires, dans les autres provinces canadiennes », estime Chantal Cayer, Directrice du Bureau des enquêtes de la SPCA de Montréal.
Quant à Angie, après avoir reçu de nombreux traitements médicaux, elle a été adoptée par une famille aimante et coule maintenant des jours heureux à jouer dans la neige, dormir sur le divan et se faire cajoler par ses parents adoptifs.
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Source : SPCA de Montréal
Personne-ressource pour les médias :
Anita Kapuscinska
Conseillère principale, Développement corporatif et relations avec les médias
514 656-2760
anitak@spca.com
À propos du Bureau des enquêtes de la SPCA de Montréal
- Les agents de protection animale du Bureau des enquêtes de la SPCA de Montréal sont des agents de la paix nommés par le ministre de la Sécurité publique du Québec et soumis à la Loi sur la police. Ils ont le mandat d’appliquer les dispositions du Code criminel relatives à la cruauté et la négligence envers les animaux, ainsi que la législation provinciale en matière de protection animale, c’est-à-dire la Loi sur le bien-être et la sécurité de l’animal et le Règlement sur la sécurité et le bien-être des chats et des chiens.
- L’équipe du Bureau des enquêtes est composée d’une directrice, deux gestionnaires, deux enquêteurs, cinq agents et deux répartiteurs.
- Chaque année, le Bureau des enquêtes de la SPCA de Montréal reçoit des milliers de plaintes et de signalements. En 2021 seulement, 1 898 nouvelles enquêtes ont été ouvertes et plus de 4 832 animaux de toutes espèces confondues ont fait l’objet d’enquêtes ou d’inspections par notre personnel. Au total, 84 animaux ont été retirés de leur lieu de garde et 17 condamnations ont été obtenues.