Cerfs du parc Michel-Chartrand : malgré ses engagements, la Ville de Longueuil indique qu’elle ira de l’avant avec une opération létale
Le 23 juillet 2022
Le mois dernier, la Ville de Longueuil s’était engagée à suspendre son opération de capture et de mise à mort d’une soixantaine de cerfs de Virginie au parc Michel-Chartrand jusqu’à ce que le recours entrepris pour mettre un frein au projet puisse être décidé sur le fond. En dépit de cela, le 20 juillet dernier, la Ville a indiqué en conférence de presse qu’elle compte procéder à une opération létale cet automne, en employant une autre méthode que celle initialement proposée.
Au lieu de capturer les cerfs à l’aide de pièges, puis de les mettre à mort en utilisant un pistolet à tige percutante suivi d’une saignée, la Ville propose maintenant de faire appel à la chasse à l’arbalète. Selon ses propres dires, cette méthode « repose sur des compétences humaines, donc [comporte la] possibilité d’erreurs » et présente un « risque de cerfs blessés errants » (Ville de Longueuil, Protocole de capture et de mise en valeur des cerfs de Virginie au parc Michel Chartrand, décembre 2021, p.4).
En effet, le tir à l’arbalète cause fréquemment des blessures qui ne tuent pas l’animal ciblé instantanément, ce qui fait que le délai avant la mort peut être prolongé et que l’animal reste conscient alors qu’il meurt d’une perte de sang massive. Cette méthode présente donc un risque élevé de souffrances, tout comme la méthode initialement proposée par Longueuil.
La SPCA de Montréal, qui est partie au recours à titre d’intervenante, déplore ce changement de cap de la part de la Ville et entend amender ses procédures en vue de contester le nouveau plan.
La SPCA de Montréal est représentée dans cette affaire par Me Marie-Claude St-Amant, associée du cabinet Melançon Marceau Grenier Cohen, senc., qui préside également le conseil d’administration de la SPCA.
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