Communiqué – pour diffusion immédiate
La SPCA de Montréal veut faciliter l’accès aux soins vétérinaires
Montréal, le jeudi 23 mai 2024 – À la SPCA de Montréal, un animal sur six est abandonné à cause de l’incapacité de sa famille à payer pour ses soins médicaux. Il s’agit d’ailleurs de la principale raison d’abandon au refuge depuis le début de 2024 : les familles sont à bout de ressources. Face à la crise actuelle, la SPCA de Montréal demande à la ministre Sonia LeBel de profiter du chantier de modernisation du Code des professions pour permettre aux vétérinaires œuvrant au sein d’organismes à but non lucratif (OBNL) d’offrir des services directement au public.
Une augmentation des abandons par manque d’accès aux soins vétérinaires
« En 2023, plus de 400 animaux ont été confiés à notre refuge parce que leurs familles ne pouvaient assumer les frais des soins vétérinaires. Et déjà plus de 166 animaux ont été abandonnés pour cette raison au cours des quatre premiers mois de 2024 : l’année s’annonce difficile. Chaque jour, nos équipes sont confrontées à des situations déchirantes, où des familles se trouvent contraintes d’abandonner leur animal afin de lui garantir des soins, et bien souvent lui sauver la vie », déplore Laurence Massé, directrice générale de la SPCA de Montréal.
Actuellement, le Code des professions, qui réglemente la pratique de plusieurs professions au Québec et en précise les conditions d’exercice, interdit aux vétérinaires d’offrir des services directement au public au sein d’un OBNL. Cette interdiction restreint l’accès aux soins vétérinaires pour beaucoup de Québécois·es, en particulier les plus vulnérables.
Alors que 52 % des familles québécoises comptent au moins un animal de compagnie¹, cette situation touche en effet une grande part de la population.
Le contexte économique actuel, marqué par l’inflation et la crise du logement, a exacerbé le problème.Les familles doivent faire des choix budgétaires difficiles. Ce phénomène n’est pas marginal, mais constitue une réalité constatée par les refuges à travers la province et même ailleurs au pays.
Modifier le Code des professions – aussi une façon de contrer la pénurie actuelle de vétérinaires
La SPCA de Montréal demande au Gouvernement de modifier le Code des professions pour permettre aux vétérinaires œuvrant au sein d’OBNL d’offrir des services directement aux familles ayant des ressources financières limitées. En plus d’alléger la pression financière sur bon nombre de foyers québécois, cette mesure atténuerait les conséquences de la pénurie de médecins vétérinaires qui sévit actuellement. Les professionnel.le.s œuvrant dans les refuges pourraient agir en complémentarité avec les cliniques privées, qui se voient présentement contraintes de refuser de nouveaux patients en raison du manque de main-d’œuvre.
« Depuis plusieurs années, nous plaidons pour une révision du Code afin de permettre aux vétérinaires travaillant pour un OBNL comme le nôtre d’offrir des soins directement aux animaux du public; ce chantier de modernisation est l’occasion de résoudre enfin le problème », conclut Laurence Massé.
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Source : SPCA de Montréal
À propos de la SPCA de Montréal
Fondée à Montréal en 1869, la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (mieux connue sous le nom de « SPCA de Montréal ») fut la première organisation vouée au bien-être animal au Canada. La SPCA de Montréal a parcouru un long chemin depuis sa fondation : elle est maintenant le plus grand organisme de protection des animaux au Québec, s’exprimant au nom des animaux partout où règnent l’ignorance, la cruauté, l’exploitation ou la négligence à leur endroit.
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