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En quoi consiste le dégriffage?

Le terme « dégriffage » est trompeur, car la chirurgie en question consiste à amputer la troisième phalange de chaque doigt du chat. 

L’Association canadienne des médecins vétérinaires parle d’ailleurs non pas de « dégriffage », mais plutôt d’amputation partielle des doigts pour désigner cette procédure. C’est l’équivalent, pour un humain, de se faire enlever le bout des dix doigts à partir de la dernière jointure!

Quelles sont les différentes formes de dégriffage? Existe-t-il des méthodes moins problématiques que d’autres?

Il existe trois méthodes de dégriffage : la guillotine, le bistouri et le laser.

  1. La méthode « guillotine » consiste à utiliser un coupe-griffes à guillotine pour sectionner la troisième phalange de chaque doigt. En raison de son manque de précision, cette technique est susceptible d’endommager les structures avoisinantes et laisse parfois derrière elle des fragments de l’os de la troisième phalange, ce qui occasionne un inconfort chronique.

  2. La méthode « bistouri », quant à elle, consiste à sectionner la troisième phalange à l’aide d’un bistouri ou scalpel. Cette méthode est plus précise, mais nécessite une anesthésie plus longue et l’utilisation d’un garrot pour contrôler les saignements, ce qui peut comprimer les nerfs et entraîner une paralysie temporaire.

  3. Enfin, la méthode au laser emploie un faisceau laser pour sectionner la phalange, ligaturer les vaisseaux sanguins et brûler les terminaisons nerveuses du doigt. Cette technique peut occasionner des brûlures et laisser en place des fragments de l’os, entraînant ainsi de la douleur chronique.

Toutes ces méthodes constituent des amputations, comportent des risques de complications et entraînent de la douleur et de l’inconfort post-opératoire, et parfois même chronique. De plus, elles privent les chats de la possibilité d’exprimer toute une panoplie de comportements naturels, pourtant essentiels à leur bien-être.

Et la tendinectomie?

Il existe également une chirurgie appelée « tendinectomie » qui consiste non pas à amputer la troisième phalange, mais à sectionner le tendon qui permet au chat de la bouger et donc d’exposer ses griffes. Plusieurs études ont démontré que les chats ayant subi ce type de procédure souffrent des mêmes complications et douleurs post-opératoires que les chats qui subissent un dégriffage « classique ». De plus, un chat ayant subi une tendinectomie est incapable de faire ses griffes et doit, par conséquent, se les faire tailler de manière régulière pour éviter qu’elles poussent trop et le blessent. Pour ces raisons, l’Association canadienne des médecins vétérinaires considère la tendinectomie tout aussi inacceptable que les chirurgies de dégriffage « classiques ».

Le Québec est prêt à interdire le dégriffage!

Dites-le à l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec.