Les activités reliées à l’élevage des animaux pour leur fourrure se déroulent le plus souvent dans l’ombre, loin du regard du public. Voici les réponses aux questions les plus fréquemment posées sur les fermes à fourrure.
Saviez-vous que?
De très nombreuses victimes…
— Un vison femelle a en moyenne 4 visonneaux par portée. Un élevage de 200 femelles produit environ 735 visonneaux qui sont tous abattus dans la même année, à l’exception de ceux qui remplacent les visons reproducteurs qui sont abattus27.
— Un renard femelle a en moyenne 3 renardeaux par portée. Jusqu’à 50 % des renardeaux sont gardés pour la reproduction et le tiers des renards reproducteurs sont abattus (information obtenue auprès du Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec).
— 91,8 % des visons tués au Québec en 2018 ont été élevés en captivité (36 600 visons élevés en captivité et 3 265 piégés28).
— Au cours des dernières années, le nombre total d’animaux dans l’ensemble des fermes à fourrure du Québec a diminué de façon significative29: de 92 % dans le cas des renards, et ce, de 2010 à 2020; et de 66 % dans le cas des visons, et ce, de 2010 à 2019.
Une belle avancée :
— La Colombie-Britannique interdira l’élevage de visons à partir d’avril 2023 et la vente des peaux de visons à partir de 202530.
Des données économiques :
— Selon une enquête de la CBC, des programmes fédéraux et provinciaux d’aide financière (comme celui du MAPAQ31) continuent de soutenir les fermes à fourrure alors que le problème vécu par l’industrie découle du déclin du marché (les ventes de peaux produites par les fermes canadiennes sont passées de 214 M$ en 2013 à 44 M$ en 2019). Nous sommes en droit de nous demander si des subventions et prêts gouvernementaux ne supportent pas artificiellement une industrie qui vient non seulement à l’encontre des valeurs de la population canadienne et québécoise, mais qui est également non rentable.
— Le prix de vente moyen d’une peau de vison au Québec en 2018 était de 30,89 $32.
— En 2018, des 1 589 000 peaux vendues au Canada, 33 600 provenaient du Québec, ce qui représente seulement 2,11 % des ventes33.
— La totalité, soit 100 %, des peaux provenant des élevages québécois sont exportées; à 98 % vers les États-Unis. La Finlande, la Grèce, la Russie et la Corée du Sud se partagent le reste34.