Montréal, le 21 novembre 2017– Jean-Luc Rodier, le propriétaire de Visons JNJ inc., une ferme d’élevage d’animaux à fourrure de la Montérégie qui avait fait l’objet d’une enquête criminelle menée par la SPCA de Montréal, a plaidé coupable à trois chefs de cruauté et de négligence envers les animaux jeudi dernier, au palais de justice de Saint-Hyacinthe. Les chefs d’accusation concernent des renards que Rodier élevait pour leur fourrure, ainsi que deux chiens. Il a été condamné à payer 5 000$ en amendes et devra effectuer 75 heures de travaux communautaires. Il lui sera également interdit de posséder des animaux autres que des visons pour une période de 15 ans. S’il poursuit ses activités d’élevage de visons, celles-ci ne seront permises que sous supervision d’un vétérinaire. À la connaissance de la SPCA de Montréal, il s’agit de la première fois qu’un éleveur d’animaux à fourrure se voit condamner pour cruauté animale au Canada.
Les accusations découlent d’une enquête criminelle menée par la SPCA de Montréal en 2014. En réponse à une plainte pour cruauté envers les animaux, des inspecteurs de la SPCA avaient obtenu un mandat afin d’avoir accès à l’élevage en question accompagnés par des vétérinaires. Plusieurs renards avaient alors dû être saisis et euthanasiés d’urgence sur les lieux, car ils souffraient de conditions médicales sévères, douloureuses et non traitables. Deux chiens négligés avaient également été saisis sur la propriété.
« Bien que nous nous réjouissions du fait que M. Rodier ait enfin été condamné pour la souffrance qu’il a infligée aux animaux de son élevage, ce cas n’est que le reflet d’un problème beaucoup plus important », explique Me Sophie Gaillard, avocate au département de défense des animaux de la SPCA de Montréal. « Chaque année au Canada, plus de 2.5 millions d’animaux sont élevés dans des fermes à fourrure, soumis à des pratiques d’élevage intensif qui compromettent sérieusement leur bien-être, y compris le confinement dans des cages grillagées étroites qui les privent de la possibilité de satisfaire leurs besoins comportementaux les plus élémentaires, le tout suivi d’une mise à mort par électrocution anale ou par gazage – des pratiques qui correspondent à la norme dans l’industrie et qui sont, malheureusement, tout à fait légales. »
La SPCA de Montréal encourage celles et ceux qui sont sensibles au bien-être animal à éviter tout type de vêtement, produit ou accessoire fabriqué à partir de fourrure. Pour en apprendre plus sur l’industrie de la fourrure, nous vous invitons à visiter le site www.finilafourrure.com.
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