Le chemin vers l’abattoir
Après avoir été utilisées pour produire du lait toute leur vie, les vaches sont généralement envoyées à l’encan vers l’âge de cinq ans pour être vendues, puis à l’abattoir. Les vaches de réforme, soit celles qui ne produisent plus suffisamment de lait constituent ainsi la majorité du bœuf haché vendu aux consommateurs. Généralement, 25 % des vaches laitières d’une ferme sont envoyées à l’abattage chaque année, ce qui représente environ 250 000 vaches de réforme au Canada annuellement7.
Une vache produit naturellement du lait pour nourrir un veau par année à raison d’environ 4 litres par jour. Dans l’industrie laitière, c’est une production de lait pouvant subvenir à la consommation de 125 personnes qui est attendue d’une vache laitière, soit jusqu’à 30 litres par jour8.
Au bout d’environ cinq ans, les vaches de réforme, épuisées par une production aussi exigeante pour leur organisme, doivent entamer un transport sur de longues distances pour être abattues.
Pour les vaches ayant passé leur vie en stabulation entravée et qui n’ont donc pas pu développer leurs muscles, ce qui concerne la majorité des vaches québécoises, les mouvements brusques du transport et le fait de se tenir debout sur de longues distances peut être particulièrement ardu.
Actuellement, il n’est pas exigé que les vaches soient taries de leur production de lait pour prendre le chemin de l’abattoir. Des vaches en lactation sont donc transportées sur de longues distances, ce qui leur occasionne de l’inconfort et augmente le risque de complications douloureuses, comme la mammite, une inflammation des mamelles.