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CE N’EST PAS PARCE QU’ILS VONT MOURIR QU’ILS NE MÉRITENT PAS D’ÊTRE PROTÉGÉS  

Communiqué de presse – Pour diffusion immédiate


Plus d’une trentaine de personnalités québécoises se joignent à la SPCA de Montréal pour demander un encadrement juridique des conditions de vie des animaux d’élevage au Québec. 

Montréal, le 18 avril 2023 – Selon un récent sondage Léger, 92 % des Québécois et Québécoises croient qu’une loi ou un règlement devrait encadrer la manière dont les animaux destinés à la consommation peuvent être traités dans les élevages du Québec. Un manifeste publié aujourd’hui par la SPCA de Montréal, et signé par plus d’une trentaine de personnalités de différents milieux, exige que les conditions de vie ces animaux soient enfin réglementées, comme c’est le cas dans de nombreux pays à travers le monde. Stéphanie Boulay, Christiane Charette, Xavier Dolan, Michel Rivard, Patrick Sénécal et Julie Snyder, ainsi que plusieurs scientifiques et chercheurs de renom, ont notamment répondu à l’appel. La publication du manifeste s’inscrit dans le cadre de la campagne d’envergure Ce n’est pas parce qu’ils vont mourir qu’ils ne méritent pas d’être protégés, lancée aujourd’hui par la SPCA de Montréal à l’échelle de la province. 

« Le problème auquel on s’attaque avec cette campagne ne relève évidemment pas des producteurs en tant qu’individus, mais bien du système dans lequel ils s’inscrivent », précise Me Sophie Gaillard, directrice générale par intérim de la SPCA de Montréal et directrice de la défense des animaux et des affaires juridiques de l’organisme. « Une grande majorité de Québécois et Québécoises estiment que l’État doit intervenir en vue d’assurer à tous les animaux, y compris ceux qui sont élevés pour la consommation, les protections de base qu’ils méritent. »  

Protection des animaux élevés pour la consommation : un vide juridique 

En 2015, en réponse à la publication par la SPCA de Montréal du manifeste Les animaux ne sont pas des choses, signé par plus de 56 000 personnes, le gouvernement du Québec a entrepris une réforme de fond du droit en matière de protection des animaux en adoptant une nouvelle disposition au Code civil du Québec reconnaissant aux animaux le statut d’« êtres sensibles », ainsi qu’une toute nouvelle loi exclusivement vouée au bien-être animal, la Loi sur le bien-être et la sécurité de l’animal.  

Pourtant, à ce jour, le traitement réservé aux animaux dans les exploitations agricoles n’est toujours pas réglementé : « Malgré l’adoption d’un nouveau cadre juridique censé protéger tous les animaux, ceux d’entre eux qui sont destinés à la consommation demeurent systématiquement exclus des principales protections qu’offre la loi », explique Me Gaillard. « C’est pourquoi il est tout à fait légal, et même pratique courante, de castrer un porcelet sans anesthésie, alors que le même geste posé à l’égard d’un chien ou d’un chat serait passible d’une condamnation et même d’une peine d’emprisonnement. » 

Une industrie qui s’autoréglemente 

« Nous sommes dans une situation inquiétante où c’est l’industrie elle-même qui a le pouvoir de déterminer quelles pratiques sont légales ou illégales, et ce, peu importe le degré de souffrance que ces façons de faire infligent aux animaux », souligne Me Gaillard. « Jamais on ne laisserait à l’industrie le pouvoir de définir elle-même ce qui est légal ou pas dans d’autres secteurs, ce serait une abdication de responsabilité gouvernementale. C’est cependant ce qu’on fait au Québec pour les animaux d’élevage. » 

La société québécoise, pourtant reconnue pour ses valeurs progressistes, accuse un retard important face aux nombreuses juridictions à travers le monde qui ont adopté depuis des décennies des lois ou règlements pour imposer des normes de soins obligatoires pour toutes les espèces animales, y compris les animaux utilisés à des fins agricoles. En Suisse, par exemple, une réglementation détaillée pour chaque espèce et chaque type d’utilisation a été développée. 

Pour accéder au texte du manifeste, ainsi qu’à la liste complète des signataires, cliquez ici

 

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Source : SPCA de Montréal

Renseignements : Jeanne Beauchamp, chargée de comptes relations publiques, tök communicatons, 514-535-0326 | poste 201, jeanne@tokcommunications.ca

À propos de la SPCA de Montréal

Fondée à Montréal en 1869, la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (mieux connue sous le nom de « SPCA de Montréal ») fut la première organisation vouée au bien-être animal au Canada. La SPCA de Montréal a parcouru un long chemin depuis sa fondation : elle est maintenant le plus grand organisme de protection des animaux au Québec, s’exprimant au nom des animaux partout où règnent l’ignorance, la cruauté, l’exploitation ou la négligence à leur endroit. 

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