Mégafermes aquatiques : des lieux de souffrance
Malgré de sérieuses préoccupations éthiques et environnementales, une toute première ferme d’élevage de pieuvres destinées à l’abattage pourrait voir le jour aux îles Canaries; près de 60 000 pieuvres pourraient y souffrir chaque année! Un projet de ferme semblable, mais concernant des calmars, est à l’étude au Japon. Les conditions de vie y seront tout aussi incompatibles avec les besoins fondamentaux de ces animaux.
Dites non à l’importation au Canada de pieuvres d’élevage provenant de mégafermes industrielles.
Cannibalisme et détresse psychologique
Les pieuvres sont des animaux plutôt solitaires. Or, la densité extrême d’individus dans les fermes d’élevage engendrera chez eux des comportements agressifs qui risquent d’occasionner des blessures et du cannibalisme. En raison de leur curiosité naturelle et de leur tendance à explorer, à manipuler des objets et à contrôler leur environnement, les pieuvres confinées dans des lieux exigus, sans stimulation et privées de la possibilité d’exprimer leurs comportements naturels seront sujettes à la détresse psychologique et à l’automutilation.
Blessures et mise à mort douloureuses
— Les pieuvres sont des créatures fragiles qui se blessent facilement, car leur peau est très délicate et elles n’ont pas de squelette interne ou externe pour les protéger. Dans un environnement d’élevage, elles sont susceptibles d’être blessées par les employés qui les manipuleront à la chaîne ou par d’autres pieuvres qu’elles ne pourront pas fuir.
— De plus, leur façon naturelle de se mouvoir est totalement mésadaptée à de petits espaces clos. En effet, les pieuvres se propulsent rapidement, par jets, et peuvent facilement se blesser en s’écrasant douloureusement contre les parois des cages1.
— Finalement, les pieuvres et autres céphalopodes ayant un système nerveux complexe et non centralisé, leur mise à mort conformément aux exigences de l’abattage sans cruauté2 est impossible. Les pieuvres pêchées par exemple sont généralement tuées par des coups à la tête, le tranchage du cerveau, l’asphyxie dans un filet ou encore en étant congelées vivantes dans un bain de glace.
— Le traitement des céphalopodes n’est pas encadré actuellement dans les pays où la mise sur pied des fermes d’élevage est à l’étude. Étant donné le nombre astronomique de ces êtres sentients qui pourraient y être exploités, il est urgent de s’y intéresser.
Pour fermer la porte à cette industrie non éthique, le Canada doit se positionner comme chef de file en interdisant l’importation de pieuvres et autres céphalopodes provenant d’élevages industriels à des fins de consommation au pays.
Protégez les pieuvres et signez la pétition déposée à la Chambre des Communes à cet effet!
Saviez-vous que?
En plus des rejets toxiques déversés dans les écosystèmes voisins, les possibles évasions de pieuvres d’élevage pourraient contribuer à la propagation de pathogènes à la faune marine et contaminer les habitats aquatiques environnants.
Mais, par-dessus tout, des élevages d’animaux carnivores sont totalement incompatibles avec la notion de durabilité environnementale et contribueront à la pression exercée sur les populations de poissons sauvages, dans le contexte actuel de surpêche.
En effet, les pieuvres consomment trois fois leur poids en petits poissons et crustacés3. Des quantités phénoménales de poissons seront donc utilisées pour nourrir ces pieuvres captives.
L’épuisement des populations de poissons sauvages réduit notamment la quantité de nourriture disponible pour les espèces qui dépendent des petits poissons, comme les pingouins.
→ Pour prévenir ce désastre environnemental, signez la pétition!
Le système immunitaire des pieuvres est encore mal connu. Les céphalopodes en captivité pourraient devenir les vecteurs de pathogènes inconnus, pour lesquels il n’existe actuellement aucun traitements ni stratégies de prévention.
Les pieuvres sont par ailleurs des vecteurs du choléra, une zoonose (maladie affectant aussi les humains) potentiellement épidémique et mortelle.
Les élevages aquatiques à grande échelle sont de véritables incubateurs à bactéries, et comme plusieurs des traitements antibiotiques nécessaires pour soigner les pieuvres sont également utilisés pour traiter les maladies humaines, les mégafermes contribuent à la surconsommation d’antibiotiques et à l’émergence de bactéries multirésistantes, ce qui constitue une grave menace pour la santé humaine.
→ Aidez à prévenir la création de fermes d’élevage potentiellement dangereuses : signez la pétition!
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