Montréal, le 4 avril 2022 – En cette année électorale, la SPCA de Montréal revient en force avec sa campagne « Gardons les familles unies » en lançant ce matin à l’Assemblée nationale une pétition soutenue par la députée Manon Massé demandant au gouvernement d’abolir les clauses interdisant les animaux dans les logements. La rareté des logements où les animaux sont acceptés inquiète la SPCA de Montréal à l’approche de la période des déménagements, notamment en raison de l’augmentation moyenne de 3,7 % des loyers, qui s’ajoute à la hausse générale du coût de la vie. Alors que 52 % des foyers québécois ont un animal, trouver un logis abordable où les animaux sont les bienvenus s’avère extrêmement difficile.
Discriminatoires envers les familles à faible revenu
Chaque année, de nombreuses personnes au Québec sont contraintes de prendre une décision déchirante, soit celle de se défaire de leur animal de compagnie, qu’elles considèrent pourtant comme un membre de la famille, afin de pouvoir louer un logement à un prix abordable.
La situation touche de manière disproportionnée les familles à faible revenu en raison de leur choix de logements limité. Or, l’état actuel du marché locatif au Québec vient aggraver cette situation déjà difficile à vivre pour plusieurs familles. En effet, selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), en 2021 :
- En plus de la hausse de 5,3 % des prix à la consommation (IPC), le loyer moyen a grimpé de 3,7 % à Montréal. Cette hausse est similaire à celle observée en 2020 (4,2 %), qui était d’ailleurs la plus forte depuis le début des années 2000.
- Seulement 13 % des appartements montréalais (environ 79 000) pouvaient être considérés abordables pour les 20 % de ménages locataires les moins fortunés (revenu de moins de 25 000 $).
Les animaux font partie de la famille québécoise
Selon un sondage Léger effectué en novembre 2021, plus de la moitié des foyers québécois, soit 52 %, ont un chien ou un chat; durant la seule année 2021, environ 200 000 animaux sont venus grossir les rangs pour constituer aujourd’hui une population de plus ou moins 3,25 millions.
Seulement 4,2 % des propriétaires de logements acceptent les chiens, bien que 25 % des ménages québécois comptent un chien parmi ses membres.
Un animal abandonné par jour
La SPCA de Montréal est souvent témoin de situations déchirantes où des gardien.ne.s d’animaux responsables, qui adorent leur animal et s’en occupent très bien, sont forcés de s’en séparer simplement parce qu’ils n’arrivent pas à trouver un logement où celui-ci est accepté et dont le loyer est accessible. En effet, près d’un animal par jour est abandonné à la SPCA de Montréal pour cause de déménagement au courant de l’année, ce qui s’ajoute aux centaines d’appels de personnes qui éprouvent des difficultés à trouver un logement. Cette situation est catastrophique, non seulement pour les familles qui perdent leur compagnon – qu’elles considèrent comme un membre de la famille – mais pour les animaux eux-mêmes.
Un changement s’impose
« En cette année électorale, le moment est propice pour demander que le gouvernement rende nulles et sans effet les clauses interdisant les animaux dans les baux résidentiels, comme cela a été fait ailleurs dans le monde », explique Me Sophie Gaillard, directrice de la Défense des animaux et des affaires juridiques à la SPCA de Montréal. « La SPCA de Montréal invite la population québécoise à signer la pétition sur le site de l’Assemblée nationale. »
« Il me fait plaisir de marrainer cette pétition de la SPCA de Montréal. Chaque année, en plus de la difficulté de se trouver un logement à prix raisonnable, c’est très difficile pour les locataires de trouver un logement où les animaux de compagnie sont acceptés. On se retrouve donc trop souvent avec des situations où des personnes sont contraintes à abandonner leur animal de compagnie contre leur gré. La solution, c’est d’interdire les clauses de baux résidentiels interdisant les animaux de compagnie, et Québec Solidaire en a pris l’engagement », souligne Manon Massé, la députée de Québec solidaire dans Sainte-Marie–Saint-Jacques qui appuie la pétition.
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Source : SPCA de Montréal
Personne-ressource pour les médias : Anita Kapuscinska, Conseillère principale, Développement corporatif et relations avec les médias, SPCA de Montréal, 514 656-2760, anitak@spca.com.
À propos de la SPCA de Montréal – Fondée en 1869, la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (mieux connue sous le nom de SPCA de Montréal) a été la première organisation vouée au bien-être animal au Canada. Elle est aujourd’hui le plus grand organisme de protection des animaux au Québec, s’exprimant en leur nom partout où règne l’ignorance, la cruauté, l’exploitation ou la négligence.