Le lien qui existe entre une personne et son animal, peu importe la taille, l’âge ou l’espèce de celui-ci, est vraiment unique. Rover, un petit cochon d’Inde à la santé fragile, a conquis le cœur de sa nouvelle gardienne, qui s’est dévouée corps et âme pour lui offrir une belle fin de vie.
«J’ai adopté Rover parce que je cherchais un compagnon pour mon cochon d’Inde Mars à la suite du décès de son acolyte. J’ai contacté la SPCA de Montréal qui m’a dit que Rover était le seul cochon d’Inde mâle en adoption, tout en mentionnant qu’il était vieux et qu’il avait quelques problèmes de santé. Je suis quand même allée le voir à la SPCA en me promettant de ne pas le ramener impulsivement à la maison… mais je suis tout de suite tombée amoureuse de lui! Je savais pertinemment que je ne l’aurais pas très longtemps à mes côtés, car il avait déjà plus de cinq ans. J’étais convaincue toutefois que je pourrais lui offrir une belle fin de vie.»
Rover a ainsi intégré son nouveau foyer et a fait la connaissance de Mars, qui s’est d’abord montré très dominant envers lui. De multiples rencontres ont dû avoir lieu en terrain neutre avant que les deux rongeurs finissent par s’apprivoiser, mais quand cela s’est fait, ils sont devenus inséparables! Cette connexion spéciale avec Mars a permis à Rover de rester actif et dégourdi malgré ses ennuis de santé.
Chanceux dans sa malchance
«Rover a été malchanceux avec sa santé : tout ce qui pouvait aller mal finissait par arriver.» Il s’est ainsi retrouvé plusieurs fois chez le vétérinaire, par exemple pour faire soigner l’arthrite qui avait gagné ses membres postérieurs ou au sujet des dents mal alignées qui l’empêchaient de manger correctement. Malgré tout, il a eu la chance d’être entouré de sa nouvelle famille, patiente et aimante, qui prenait soin de lui au quotidien.
«Rover a aussi eu une paralysie partielle des jambes avant. Pour se déplacer, il devait pousser avec ses pattes arrière tout en traînant celles de devant. Les vétérinaires étaient d’avis qu’avec des médicaments, sa qualité de vie était encore assez bonne, tant qu’il ne se blessait pas. Ils m’ont suggéré de construire un dispositif roulant qui maintiendrait le haut de son corps au-dessus du sol.»
Aussitôt dit, aussitôt entrepris! Mais la tâche s’est avérée laborieuse. «Avec beaucoup d’aide et de créativité, j’ai finalement réussi à fabriquer un type de fauteuil roulant parfaitement adapté à la taille et à la condition de Rover.» Sa cage à plusieurs niveaux a également été modifiée pour sa sécurité et, grâce à son bolide fabriqué sur mesure, Rover pouvait s’y déplacer assez aisément malgré son handicap.
Malheureusement, la paralysie a progressé rapidement, faisant chuter du même coup sa qualité de vie. Comme aucun traitement ne pouvait aider Rover à se rétablir, sa famille a dû prendre la douloureuse décision de lui dire adieu. «Je l’aimais beaucoup, et le voir partir a été vraiment difficile, mais je savais que les trois courts mois qu’il avait vécus avec moi n’auraient pu être meilleurs grâce à l’amour, aux soins et à l’attention qu’il avait reçus de ma famille, Mars et moi.»
Le mot de la fin
«Les gens me demandaient pourquoi je dépensais autant d’argent pour un cochon d’Inde que j’avais eu gratuitement grâce à l’adoption humanitaire liée à sa condition. Je répondais toujours que sa vie avait infiniment plus de valeur pour moi que n’importe quel montant d’argent, que Rover était tombé sous ma responsabilité dès son adoption et que je devais lui offrir une bonne qualité de vie, au mieux de mes capacités.»
Cet adorable cochon d’Inde a eu la chance de vivre ses derniers mois auprès d’une famille dévouée qui s’est préoccupée de son bien-être dès le premier jour. C’est le destin que nous souhaitons à tous nos pensionnaires! En prenant en considération l’histoire, les besoins et les spécificités de chaque animal et de chaque famille adoptante, notre équipe espère que les jumelages se transforment en véritables histoires d’amour.
