FIDO DANS LE MÉTRO : CONSIGNES À SUIVRE

Si votre chien est bien socialisé, qu’il n’est pas stressé dans les nouveaux environnements, est confortable en présence des étrangers et que vous êtes en mesure de garder une distance raisonnable avec les autres passagers humains et canins, il est fort probable que votre animal s’habituera facilement à prendre le métro.

Si vous soupçonnez que votre chien est trop nerveux pour prendre le métro, ou que vous éprouvez des difficultés à l’y habituer, communiquez avec comportementaliste canin certifié.

Pendant la préparation (les étapes de l’entraînement se trouvent plus loin) et les voyages en métro, ayez en tout temps les gâteries préférées de votre chien. L’idée est de créer des associations positives face aux nouvelles situations qu’il rencontrera, afin que l’expérience soit agréable pour lui.

Choisissez une récompense alléchante et facilement digestible, et prenez soin de soustraire de ses repas quotidiens la quantité de gâteries données en une journée pour éviter la prise de poids.

Savoir interpréter le langage canin vous permet de saisir les signes d’inconfort que donne votre chien (comme le léchage du museau, les bâillements et l’hypervigilance) et de remédier à la situation. C’est la meilleure façon de vous assurer de son bien-être et d’éviter les incidents. Découvrez-en plus à ce propos ici.

Si votre chien montre des signes d’inconfort pendant l’entraînement ou lors des déplacements dans le métro, offrez-lui des gâteries pour rediriger son attention vers quelque chose de plaisant. Si votre compagnon manifeste de l’inconfort, il sera préférable de quitter tranquillement l’endroit qui le met dans cet état.

Puisque la STM exige que les chiens portent une muselière, la SPCA de Montréal recommande fortement d’utiliser un modèle de type panier, qui permet à l’animal de bien respirer, de s’abreuver et de prendre les gâteries que vous lui donnerez.

Les muselières de contention sont fortement déconseillées puisqu’elles peuvent être dangereuses (elles maintiennent la gueule du chien fermée et peuvent entraver sa respiration, par exemple). Ces accessoires devraient être réservés à de très brèves utilisations, comme lors des traitements chez le vétérinaire.

Afin que la muselière ne soit pas une source d’inconfort ou de stress pour votre animal, il est nécessaire de bien le désensibiliser à cet accessoire. De cette façon, votre chien pourra être confortable en la portant et viendra volontiers près de vous pour que vous la lui mettiez. Voici une vidéo et un article présentant 10 étapes pour habituer votre chien à la muselière.

Assurez-vous que votre compagnon est très à l’aise avec le port de la muselière lors des promenades avant de passer à la prochaine étape.

Le métro étant un nouvel environnement pour votre chien, ne laissez pas les gens interagir avec lui, pour son bien-être. Ce n’est pas non plus le moment de faire des rencontres chien-chien. Si un chien est déjà dans un wagon, montez dans un autre wagon ou gardez vos distances. Il vaut mieux que les rencontres entre les chiens se fassent dehors, où il y a de l’espace. N’hésitez pas à vous placer entre votre chien et les inconnus pour créer une barrière.

Truc de pro : Pour que les gens n’approchent pas votre chien, munissez-le d’un dossard qui indique que votre animal a besoin d’espace.

Avant de prendre le métro avec votre chien, entrez tout d’abord dans une station de métro sans descendre sur le quai. Allez jusqu’au guichet et passez-y deux minutes avec votre chien tout en lui offrant des gâteries. Privilégiez les escaliers fixes (évitez les escaliers mobiles, qui pourraient blesser votre compagnon).

Si votre chien aime son expérience, passez à l’étape suivante. Autrement, répétez l’exercice un autre jour, jusqu’à ce que votre chien soit confortable.

Si votre chien ne démontre pas de signes d’inconfort, allez jusqu’au quai avec lui. Restez à distance du train (et toujours derrière la ligne jaune). Au passage du métro, offrez-lui plusieurs friandises et n’oubliez pas d’observer son langage corporel.

Répétez cette étape jusqu’à ce que votre chien soit totalement confortable avant de passer à la prochaine.

Une fois que votre chien est prêt, entrez dans le wagon en lui offrant des gâteries. Descendez au prochain arrêt et retournez à votre point de départ en marchant.

Important : si votre chien démontre de la résistance (p. ex. il tire ou s’immobilise pour ne pas monter dans le train), ne le forcez pas à y aller; retournez à l’étape précédente.

Lorsque prendre le métro sera agréable pour votre chien, allongez graduellement les trajets. N’oubliez pas de lui offrir des gâteries et d’observer son langage corporel.

Assurez-vous que vos déplacements aboutissent à un endroit attrayant pour votre chien. Par exemple, si votre compagnon est stressé par ses visites chez le vétérinaire, mais qu’il adore aller au parc, privilégiez ce lieu pour que Fido associe le métro à une expérience plaisante.

Non. Il n’est pas nécessaire d’acheter un titre de transport particulier; les chiens voyagent gratuitement.

Les personnes accompagnées d’un animal doivent suivre des consignes précises et se plier à plusieurs restrictions. Par exemple, les chiens ne sont permis qu’en dehors des heures de pointe, soit quand l’achalandage est moindre. La STM décourage également l’utilisation de la voiture de tête du train par les usager·ère·s avec chien.

Le projet pilote, en place depuis octobre 2022, a démontré qu’une cohabitation harmonieuse est tout à fait possible. En effet, selon un sondage mené par la STM en septembre 2023, 70 % des usager·ère·s du réseau étaient favorables à la présence de chiens. Croiser un chien lors d’un trajet peut d’ailleurs donner le sourire à plusieurs!

L’imposition du port de la muselière est une décision de la STM, prise indépendamment des recommandations de la SPCA. Puisque les chiens devront obligatoirement porter une muselière, la SPCA de Montréal recommande d’utiliser une muselière de type panier, ajustée adéquatement, qui permettra au chien de bien respirer, de s’abreuver et de prendre les gâteries que vous lui donnerez.

Afin que la muselière ne soit pas une source d’inconfort ou de stress pour votre animal, il est nécessaire de bien le désensibiliser au port de cet accessoire. Voici une vidéo et un article présentant 10 étapes pour habituer votre chien à la muselière.

Non, il est toujours possible de se déplacer dans le réseau de la STM avec son animal placé dans un transporteur ou un sac prévu à cet effet, selon les conditions déjà en vigueur.

Il s’agit d’une décision de la STM, contraire aux recommandations de la SPCA. Étant donné qu’une proportion importante de Montréalais·es vit à bonne distance d’une station de métro, la SPCA estime que l’accès aux chiens doit être élargi au réseau des autobus, et compte poursuivre ses discussions avec la STM en ce sens.

Tous les chiens sont admis, en autant que les personnes qui les accompagnent respectent les modalités et règlements en vigueur.

Il est à noter que les chats et les petits chiens en cage ou en sac de transport étaient déjà permis dans les transports en commun montréalais avant le lancement du projet pilote en 2022. Les villes qui permettent aux chiens en laisse d’accéder au transport collectif, dont Toronto et Calgary, n’ont noté aucun problème particulier relativement à cette question.

Une étude finlandaise à ce propos a conclu que les allergènes liés aux chiens et aux chats étaient principalement attribuables à la contamination provenant des vêtements des usagers plutôt qu’à la présence des animaux eux-mêmes.

Comme dans tous les endroits publics, le risque d’incident avec des chiens tenus en laisse est considéré très peu élevé (la plupart des morsures surviennent dans des lieux privés ou impliquent des chiens sans laisse). Pendant les deux ans qu’a duré le projet pilote à Montréal, la STM n’a noté aucun cas de morsure.

La présence des chiens dans les transports en commun peut contribuer à modifier certaines idées préconçues à l’égard de ces animaux et à redessiner le vivre-ensemble. Permettre aux familles vivant avec un chien d’amener leur animal avec elles lorsqu’elles visitent leurs amis ou leur famille plutôt que de le laisser à la maison peut contribuer à créer une population canine mieux socialisée, mieux éduquée et plus épanouie sur le plan psychologique. Les études sur le sujet pointent vers une corrélation entre le bien-être des chiens et la diminution des risques de développement de comportements agressifs de leur part.

Il est toujours possible de se déplacer dans le réseau de la STM avec un chien d’assistance, selon les conditions déjà en vigueur. D’ailleurs, un projet pilote mené à Toronto a démontré que donner accès au transport en commun à tous les chiens en laisse n’a aucune incidence sur les animaux d’assistance, qui eux, continue d’avoir accès à tous les espaces du métro en tout temps.

Tout « dégât » que l’animal pourrait faire doit être ramassé par la personne qui l’accompagne.

Lors du projet pilote, qui s’est étalé sur deux ans, la STM n’a reçu aucune plainte fondée relativement à la présence de dégâts causés par des chiens.

Oui! En permettant aux usager·ère·s d’éviter de prendre la voiture lorsqu’ils voyagent avec leur chien, on adopte une politique inclusive qui s’inscrit dans la lignée des efforts collectifs nécessaires afin de faire face aux enjeux écologiques de notre temps.

Une étude australienne réalisée dans la ville de Sydney démontre que les citoyen·ne·s effectuent en moyenne 3,8 km par semaine de trajet en voiture en rapport avec leur chien, principalement pour se rendre dans des parcs et autres lieux de marche, pour visiter de la famille avec leur animal et pour se rendre chez le vétérinaire. L’étude démontre qu’une marche sur quatre débute d’abord par un trajet en voiture pour se rendre au lieu de la promenade et que plus de la moitié des gens qui amènent leur chien au parc à chiens plusieurs fois par semaine s’y rendent en voiture.

Oui! L’interdiction d’amener son chien dans les transports collectifs affecte disproportionnellement les gardien·ne·s d’animaux qui n’ont pas accès à une automobile, notamment en limitant leur accès aux soins vétérinaires.

Autoriser les chiens en laisse dans les transports en commun donne à tout le monde la possibilité de se déplacer avec son animal. Cette politique facilite les déplacements de certaines personnes défavorisées ou marginalisées et bénéficie donc de l’appui d’organismes qui travaillent auprès de ces populations.