Montréal, 31 juillet 2013 – En 2012, Christian Roy, un résident du Québec, a été formellement accusé – en vertu de l’article 445.1 a) du Code criminel canadien – d’avoir: «volontairement causé à un animal douleurs, souffrances et blessures sans nécessité.»
Lors de son procès le 19 juillet dernier, M. Roy a été reconnu coupable et il a été condamné à 1,000 $ d’amende. Une ordonnance de prohibition a aussi été émise, lui interdisant de posséder tout animal, d’en avoir la garde ou de demeurer dans un lieu où se trouve un animal, pour une période de deux ans. M. Roy a dorénavant un dossier criminel.
Voici un résumé des faits :
En décembre 2011, une colonie de chats errants s’était établie sur le terrain et les alentours du bloc où demeure M. Roy, ce qui, de son propre aveu, l’exaspérait.
Pour se protéger du froid l’hiver, les chats avaient pris l’habitude de s’introduire dans le moteur des véhicules garés sur le stationnement de l’immeuble. Le matin du 18 décembre 2011, M. Roy s’apprêtait à quitter sa résidence et il était très pressé. Comme à chaque matin, il a vérifié s’il y avait des chats cachés autour du moteur de son camion. Des témoins ont vu M. Roy ouvrir le capot de son camion et en sortir un chaton qui s’y était réfugié. M. Roy a ensuite refermé violemment le capot sur la tête du chaton avant de le lancer contre une clôture qui se trouvait à proximité. Selon un des témoins, M. Roy aurait ensuite pesté contre les chats errants puis aurait quitté les lieux.
Le chaton, qui avait survécu mais se trouvait très mal en point, a été retrouvé par un couple de voisins qui l’ont recueilli et confié à une autre voisine. L’organisme Opération Félix, voué à la cause des chats errants, a été contacté pour que le chat soit recueilli et soigné. Une bénévole de l’organisme a par la suite amené le chat chez un vétérinaire afin qu’il soit examiné.
Constatant que les blessures causées à l’animal lui occasionnaient d’atroces souffrances, les vétérinaires ont malheureusement dû se résoudre à procéder à son euthanasie humanitaire. Tous les frais d’examen et d’euthanasie ont été acquittés par la généreuse bénévole.
À la suite d’une plainte formulée par un témoin, un dossier a été ouvert et une enquête a été menée par le service d’inspection de la SPCA de Montréal. Une nécropsie a été pratiquée sur le corps de l’animal et les résultats ont révélé que le chaton, en plus d’un traumatisme crânien, avait subi une fracture de la mâchoire. Ces résultats concordaient avec un traumatisme contondant et corroborait la version des témoins.
Nous tenons à remercier les procureurs, les vétérinaires et tous les témoins qui ont collaboré à ce dossier. Ce cas illustre l’importance pour toute personne qui est témoin de négligence ou de cruauté envers un animal de porter plainte. Chaque geste peut faire une différence et aider des animaux.
«Ce verdict de culpabilité envoie un message important, à savoir que toute personne qui blesse un animal, même s’il s’agit d’un animal errant, peut faire l’objet de poursuites criminelles,» souligne Alanna Devine, Directrice de la défense des animaux à la SPCA de Montréal. «Malgré le fait que nous soyons souvent déçus des sentences imposées aux tortionnaires d’animaux, nous travaillons continuellement à enquêter les cas de cruauté et de négligence, et militons pour de meilleures lois protégeant les animaux, afin qu’une certaine forme de justice puisse leur être rendue.»
Les inspecteurs de la SPCA de Montréal répondent à toutes les plaintes de cruauté et de négligence envers les animaux. Ces plaintes sont traitées confidentiellement. Ils vérifient aussi les endroits où sont gardés des animaux à vendre, à louer ou destinés à être exhibés. En 2012, ils ont traité près de 1000 nouvelles plaintes, tout en assurant des suivis. Ils ont effectué des inspections auprès de 4,645 animaux, toutes espèces confondues.
Pour nous signaler tout incident de cruauté ou de négligence envers des animaux, svp laissez un message au (514) 735-2711, poste 2230, ou envoyez un courriel à inspection@spcamontreal.com. En cas d’urgence, téléphonez au (514) 735-2711, poste 0.
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Contact pour les médias: Anthony Johnson, Directeur du développement, SPCA de Montréal, 514-735-2711, poste 2259, ou ajohnson@spcamontreal.com
À propos de la SPCA : fondée à Montréal en 1869, la Société Canadienne pour la Prévention de la Cruauté envers les Animaux fut la première société humanitaire au Canada. Basée sur des principes humanitaires, la mission de la SPCA est de :
- protéger les animaux contre la négligence, les abus et l’exploitation;
- représenter leurs intérêts et assurer leur bien-être;
- favoriser la conscientisation du public et contribuer à éveiller la compassion pour tout être vivant.
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