Montréal, 4 juillet 2013 – En 2011, un constat d’infraction avait été émis contre Richard Philie, un résident du Québec, en vertu de l’article 55.9.2, AL. 3, de la Loi sur la protection sanitaire des animaux : « Étant gardien d’un animal blessé ou malade, a compromis sa sécurité ou son bien-être en ne lui donnant pas les soins de santé requis par son état. »
Lors de son procès le 27 juin dernier, M. Philie a été déclaré coupable et condamné à une amende de 200$. Il s’est également vu interdire de posséder ou d’avoir la garde de tout animal pour une période de cinq ans. Tous les animaux que M. Philie possédait ou dont il avait la garde à ce moment là (plusieurs chats) lui ont été confisqués sur le champ et le juge a ordonné qu’ils soient remis à la SPCA de Montréal. En rendant son jugement, le juge a sévèrement réprimandé l’accusé quant à sa négligence envers le chien et a questionné la véracité de son témoignage.
Voici un résumé des faits :
Le 30 septembre 2011, vers 16h, une agente du Service de Surveillance de Verdun, s’est présentée à la SPCA de Montréal avec un chien femelle de type Berger croisé Labrador et Rottweiler, retrouvée errant par un citoyen. Les médailles que la chienne portait au cou ont permis de retracer son gardien et présumé propriétaire, Richard Philie.
Lors de son arrivée à la SPCA, la chienne était apathique et présentait des signes de blessures et de maladie. L’un de nos inspecteurs, Gabriel Boudreault, a demandé à notre vétérinaire en chef, Dre Gabrielle Carrière, d’immédiatement effectuer un examen médical. La chienne souffrait de douleur sévère aux hanches ce qui expliquait son incapacité à marcher (elle faisait quelques pas avant de retomber assise ou couchée). L’atrophie des cuisses, les longues griffes et l’absence de poils sur les protubérances osseuses étant tous des symptômes de chronicité. De plus, elle était infestée de puces et aussi atteinte d’otites externes et de maladie parodontale. Cette chienne était en grande souffrance et se déplaçait avec peine, émettant des gémissements lors de l’examen de ses hanches. Des photos ont été prises pendant cet examen (voir ci-dessous).
L’enquête a plus tard révélé que la chienne, âgée de 13 ans, n’avait jamais été examinée par un vétérinaire, et que des mois, voire des années de négligence étaient à l’origine de son état. En considérant le niveau élevé de souffrance que l’animal endurait depuis visiblement longtemps, le caractère chronique de son état, son âge avancé, ainsi que le très faible espoir de pouvoir lui procurer une qualité de vie acceptable, nous avons malheureusement dû procéder à une euthanasie humanitaire.
«La SPCA de Montréal tient à reconnaître tout le travail effectué par le bureau du procureur, l’inspecteur Gabriel Boudreault, ainsi que le Dre Gabrielle Carrière qui fut officiellement reconnue comme témoin expert en médecine vétérinaire par le juge,» a déclaré Alanna Devine, Directrice de la défense des animaux à la SPCA de Montréal. Elle a aussi ajouté: «les efforts déployés dans cette affaire contribueront non seulement à obtenir un peu de justice pour cette pauvre chienne, mais le verdict de culpabilité dans ce dossier servira de référence pour aider à prévenir de futurs cas de négligence et de cruauté envers les animaux.»
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Contact pour les médias : Alanna Devine, Directrice de la défense des animaux à la SPCA de Montréal, 514-735-2711, poste 2245, ou adevine@spca.com
À propos de la SPCA : fondée à Montréal en 1869, la Société Canadienne pour la Prévention de la Cruauté envers les Animaux fut la première société humanitaire au Canada. Basée sur des principes humanitaires, la mission de la SPCA est de :
- protéger les animaux contre la négligence, les abus et l’exploitation;
- représenter leurs intérêts et assurer leur bien-être;
- favoriser la conscientisation du public et contribuer à éveiller la compassion pour tout être vivant.
Notre rôle est de prévenir la cruauté envers les animaux par une multitude d’actions et de gestes concrets. Visitez notre site web à www.spca.com
